jeudi 2 septembre 2010

Codreanu

vendredi 9 juillet 2010

Un "fascisme spirituel": la garde de fer

Evola s'intéressa tout particulièrement au fascisme roumain tel qu'il est représenté dans la structure de la Garde de Fer (1) et dans la personne de Corneliu Zelea Codreanu. La garde de fer étant relativement peu évoquée dans les études sur les fascismes, il conviendra de retracer son histoire (I), avant de traiter l'analyse évolienne de ce mouvement (II).

Extrait de Christophe boutin, Politique et tradition, Julius Evola dans le siècle (1898 - 1974)

lundi 5 juillet 2010

Fascio national

De Metapedia.


Le Fascio national ou Parti national fasciste roumain fut créé en 1923 à Bucarest par Vifor Lungalescu et Ion Bagulescu.

Non antisémite, ce parti publiera l'hebdomadaire Le Fascisme.

En 1925, il fusionnera avec la Ligue de défense nationale chrétienne.

vendredi 2 juillet 2010

In Memoriam Corneliu Zelea Codreanu

Par Lucien Rebatet

« C’est par ses héros que vit un peuple et non par ses majorités lâches et inertes. Pour
eux, peu importe de vaincre ou de mourir, car lorsqu’ils meurent, le peuple tout entier vit
de leur mort et s’honore de leur martyre. Ils brillent dans l’Histoire comme des images d’or,
que le soleil sur les hauteurs éclaire au crépuscule, tandis qu’en bas, sur les plaines, si
vastes et si nombreuses soient-elles, s’étend le voile de l’oubli et de la mort. »
Cornelius Codreanu.

Codreanu vient d'être assassiné de la plus barbare et lâche façon. Depuis que nous connaissions, dans ce journal, sa vie et son œuvre par des documents directs et non par des mensonges ou des fables, nous savions qu'il appartenait par bien des points à la même famille d'esprit que nous. Sa signature avait paru ici au milieu des nôtres. Dans la Roumanie déchirée par les partis égoïstes, saignée et gangrenée par les Juifs, notre attention puis notre estime allaient à ce chef ardent, probe, patriote, antisémite, comme elle allait à un Calvo Sotelo dans l'Espagne de 1935.

Dans l'exécution nocturne de Codreanu et de ses compagnons, férocement préméditée, grossièrement et hypocritement camouflée en tentative de fuite (à qui fera-t- on croire que, sur quatorze s'enfuyant au milieu des ténèbres, du brouillard et de la forêt, pas un seul n'a réchappé, même blessé, aux balles des gardiens ?), dans cette exécution tout est propre à inspirer l'horreur, le dégoût et la pitié. Nous savons depuis longtemps que ces mouvements de la « conscience humaine », comme on dit chez nos ennemis, sont toujours à sens unique, ne sont réservés qu'à des clans, ni plus, ni moins que les plus basses faveurs politiciennes. Le massacre de la route de Bucarest a laissé de pierre toutes les belles âmes de droite et de gauche que bouleversait une seule goutte de sang sur la précieuse oreille de Blum. À l'exception d'un libre et généreux article de Léon Daudet, l'on n'a même guère perçu que le soupir mal dissimulé du soulagement d'Israël.

Nous constatons dans ce drame l'indifférence des pleureurs professionnels. Mais il n'est ni dans notre rôle ni dans notre manière de les remplacer devant cette tombe. Codreanu avait déclaré la guerre à la juiverie. Il en avait mesuré plus d'une fois les risques. Dès 1924, alors qu'il était déjà incarcéré, le Capitaine avait appris que la police songeait à le supprimer pendant un transfert de prison, « sous le prétexte qu'il avait voulu échapper à son escorte » (p. 225 de son livre Pour les Légionnaires). Il est mort à son poste de combat. On ne gémit pas sur le corps d'un soldat. Mais ce qui est atroce, c'est que Codreanu ait été abattu par des balles chrétiennes. Nous n'en sommes d'ailleurs point surpris. Il est rare que les Juifs trempent eux-mêmes leurs mains dans le sang des « goyim ». Il faut pour cela qu'ils soient les tyrans et les maîtres, comme dans la Russie de 1918, la Hongrie de 1919, auquel cas leur sadisme ne connaît plus de frein. Mais le chef- d'œuvre de leur couardise, c'est de faire abattre pour leur compte le chrétien par le
chrétien. Le roi Carol II porte désormais l'épouvantable responsabilité d'avoir été leur
instrument jusqu'à l'assassinat.

Les gardistes roumains avaient été avertis, dès le début de novembre, que l'on organiserait le meurtre de leur chef pendant le voyage du souverain à l'étranger. Les ministres seuls eussent été en cause de cette sordide tragédie. Ils le comprirent et reculèrent. Le roi a été contraint de donner l'ordre lui-même, flanqué de son policier Calinesco.

Il est singulier que le massacre ait suivi si rapidement la randonnée de Carol en Occident. Est-ce à Londres que la Cité juive, bien informée de la popularité indéracinable de la Garde de Fer, lui demanda cette tête ? Dans tous les cas, il serait bien étrange qu'il n'ait pas obtenu de l'Allemagne un blanc-seing. Il est impossible qu'il n'ait pas été question de la Garde dans ses entretiens avec Hitler et Goering.

Si ces derniers, dans l'autre hypothèse, plaidèrent pour la vie du Capitaine, gagnèrent sa cause en échange de libertés commerciales, et que Carol, sitôt rentré, ait agi contre sa parole, c'est qu'il se trouve donc dans son pays en face d'une opposition plus profonde et plus générale encore que que nous ne le supposions.
Nous n'avons pas à juger la politique intérieure de la Roumanie. Nous n'en parlons
qu'en qualité de Français.

On nous a assuré que le trépas de Codreanu était pour nous une excellente affaire, que la Garde de Fer était sur le Danube un auxiliaire du Troisième Reich. J'ai fait justice, dans un récent reportage, de tout ce que ces allégations ont d'aventureux ou de faux.

Codreanu avait annoncé devant témoin qu'il songeait à mettre dans son programme la participation de la Roumanie à l'Axe Rome-Berlin. C'était en plein Front populaire français, au beau milieu des intrigues russophiles, tchécophiles et genevoises de Delbos. J'ajoute que Titulesco, spéculant sur la profonde amitié des Roumains pour la France, avait annoncé auparavant, en 1933, que la dissolution de la Garde était exigée par Paris.

En dépit de toutes ces circonstances, dans l'état-major même de la Garde de Fer et parmi ses plus fidèles alliés politiques, on reprocha très vivement à Codreanu son propos. La gratitude envers la France, qui fut la créatrice de la petite puis de la grande Roumanie, le souvenir du sauvage traité de Bucarest imposé par l'Allemagne en 1918, pèsent encore davantage là-bas que toutes nos fautes. Tout ce qui a pu se dire ou s'écrire dans l'autre sens tient à la gigantesque machination des Juifs acharnés à défendre par n'importe quel moyen le fief habité par deux millions des leurs qu'ils possèdent de la Transylvanie à la Mer noire.

Notre intérêt voudrait que la Roumanie prit place dans une solide barrière opposée en Orient à l'expansion germanique, que l'Allemagne ne devint pas chez elle la maîtresse absolue de tous les débouchés commerciaux, ne puisât pas un surcroît de force dans ses richesses.

Or, le roi Carol, allié fidèle selon Buré et Kerillis, n'a cessé de soutenir les récriminations allemandes quand la Pologne et la Hongrie établissaient le plan d'une frontière commune. Sous son gouvernement, la pénétration commerciale allemande en Roumanie est chose faite. Tout semble indiquer que le dernier voyage du roi à Berchtesgaden et à Berlin ne fera qu'accélérer cette pénétration. Comment le Reich n'aurait-il pas avantage à composer avec un souverain ondoyant et jouant trois ou quatre

cartes à la fois, plutôt qu'à encourager un parti farouchement nationaliste qui ne songerait évidemment à délivrer son pays de la puissance juive – premier point du programme de la Garde de Fer – pour le vendre aussitôt à l'étranger.

Quel crédit accorder au dictateur-roi qui a privé de son commandement, mis aux arrêts, placé sous la surveillance policière le meilleur chef militaire roumain, l'un des très rares qui soient sortis grandis de la guerre, au surplus francophile irréprochable, le général Antonesco ?
La presse aux ordres juifs qui fait l'opinion des démocratie affirmait depuis des mois
que la Garde de Fer était liquidée. C'était possible.

Après une longue enquête, je rapportais cependant, au mois d'octobre, la conviction qu'il n'en était rien, que les codréanistes, malgré toutes les rigueurs, ne cessaient de gagner partout d'ardentes sympathies. L'assassinat de la semaine dernière montre que l'on ne m'avait pas trompé. On ne prend pas la peine d'étouffer dans le sang un parti qui n'existe plus.

Nous n'attachons pas à la vie humaine le même fétichisme que la juiverie et que certains surprenants chrétiens. Il y a des trépas nécessaires au salut d'un pays. Mais si la Garde tua, ce ne fut qu'après des années de martyre enduré sous des ministres maçonniques. Elle n'a jamais cessé d'affirmer sa foi religieuse et sa foi monarchique. Elle ne souhaitait que le soutien de la main royale. Elle ne l'a pas eu, et c'est la cause de toute la tragédie roumaine. L'intrigue d'Israël a triomphé.

Comme tous ses triomphes, celui-ci ne peut être qu'illusoire. La dictature royale n'a eu que faveurs pour les Juifs, elle a usé toutes les rigueurs, jusqu'au crime, contre les chrétiens. Un très prochain avenir nous dira certainement s'il est loisible à un roi de se dresser, pour des fins uniquement personnelles, contre ce qu'il y a de plus pur, de plus généreux, de plus sain dans son pays, alors qu'il avait tout pouvoir pour gagner la confiance de cette ardeur et de cette jeunesse.

L'admirable phrase de Codreanu, inscrite en tête de cet article, définit mieux qu'aucune inscription la noblesse de ce chef. Où qu'il ait été tué, dans sa cellule, comme à Moscou, ou dans la neige et la nuit, il a certainement vu s'approcher de sa tempe les pistolets des sbires d'un cœur serein et plein d'espoir. Je ne pense plus que l'idéal national et chrétien qu'il a semé dans toute une génération de sa patrie puisse être encore anéanti.
Nous tenons pour des héros les intrépides garçons qui, malgré la geôle et les
fusillades, redoublent là-bas de fureur contre les Juifs et leurs serfs.

Nous sommes persuadés qu'entre une France et une Roumanie également nationalistes et désenjuivées, la France que nous représentons qui ne tolérerait pas un instant d'avoir pour ambassadeur à Bucarest un Thierry, marié à la Juive Rothschild, la Roumanie que représentent tant de gardistes, la collaboration serait immédiate et féconde sur tous les terrains.
Au milieu du flot de haine et de mensonges qui déferle sur le cadavre d'une victime du
judaïsme universel, c'est notre tâche et notre devoir de le répéter ici.
Lucien Rebatet, 9 décembre 1938.

In memoriam Corneliu Zelea Codreanu (Lucien Rebatet, 1938)

L'article de Lucien Rebatet dans "Je suis partout" après la mort de Codreanu

mercredi 30 juin 2010

La nouvelle droite roumaine fête les 80 ans de la garde de fer

Le 24 juin 1927, il y a 80 ans, était fondée en Roumanie la Légion de l'Archange Saint Michel, aussi appelée La Garde de Fer. Un mouvement nationaliste radical et chrétien de grande ampleur, dirigé par Corneliu Zelea Codreanu, qui par la profondeur de sa pensée et l'exemplarité de sa mentalité a marqué de nombreux nationalistes à travers l'Europe.
A l'initiative des héritiers du mouvement légionnaire, son anniversaire fut célébré à Bucarest, notamment par un colloque international organisé par Noua Dreapta, la Nouvelle Droite roumaine.

Corneliu Zelea Codreanu, né Corneliu Zelinski, (13 septembre 189930 novembre 1938) fut un homme politique roumain nationaliste, créateur et charismatique chef de la Légion de l'Archange Michel (aussi connue sous le nom de Garde de fer - Garda de Fier), organisation nationaliste de l'entre deux guerres. Appelé Căpitanul (Le Capitaine) par ses adeptes, il fonda en 1923, avec le professeur universitaire Alexandru C. Cuza, une organisation appelée La Ligue de Défense Nationale Chrétienne (Liga Apărării Naţional Creştine). En 1924 il tua par balle devant le tribunal le préfet de police Manciu, mais fut acquitté, l'instance constatant un cas de légitime défense.

À la suite des dissensions apparues dans le cadre de la L.A .N.C., il quitta le mouvement et fonda, au côtés de Ion Mota, Corneliu Georgescu, Ilie Gârneaţă et Radu Mironovici, la Légion de L'Archange Michel.

Au cours des années qui suivirent, prirent place différentes grandes manifestations contre la démocratie parlementaire, les cosmopolites, les communistes, mais surtout pour soutenir le mysticisme religieux chrétien-orthodoxe, le nationalisme et les régimes nationalistes révolutionnaires en Europe. C. Z. Codreanu et son parti voulaient l'instauration en Roumaine d'un régime autoritaire national-chrétien. Dans son livre Pour les Légionaires (Pentru Legionari), C. Z. Codreanu explique sa vision de la démocratie et présente son danger : « la destruction de l'unité du peuple roumain ». Comme il le dit lui-même, « la Légion de l'Archange Michel sera plus une école et une troupe, une armée plutôt qu'un simple parti politique ». Lors des multiples affrontements qui agitent alors l’époque, les légionnaires ont tué deux Premier-ministres en fonction (Ion G. Duca et Armand Călinescu), un ex-premier-ministre (Nicolae Iorga) et plusieurs autres ex-ministres (V. Madgearu, G. Marinescu, Iamandi, etc.).

Il devint pour la première fois parlementaire comme député du judeţ de Neamţ, en obtenant en 1931, conformément aux données de l'époque, 11 300 voix. En 1932, il fut élu pour la deuxième fois, cette fois comme représentant du district de Tutova, après une lutte électorale serrée qu'il gagna avec 5 600 voix en sa faveur.

Il fonda alors le parti Tout Pour le Pays (Totul Pentru Ţară), l'expression politique du Mouvement Légionaire, présidé par l'ingénieur Gheorghe Clime.

Dans la nuit du 29 au 30 novembre 1938, il fut assassiné, avec d'autres légionnaires sur ordre du roi Charles II de Roumanie, par les gendarmes qui le transportaient à la prison de Jilava.

Codreanu laisse un petit livre fondamental, traduit en français et qui est encore une référence nécessaire à tout bon militant nationaliste : Le livret du Chef de nid.