mercredi 30 juin 2010

La nouvelle droite roumaine fête les 80 ans de la garde de fer

Le 24 juin 1927, il y a 80 ans, était fondée en Roumanie la Légion de l'Archange Saint Michel, aussi appelée La Garde de Fer. Un mouvement nationaliste radical et chrétien de grande ampleur, dirigé par Corneliu Zelea Codreanu, qui par la profondeur de sa pensée et l'exemplarité de sa mentalité a marqué de nombreux nationalistes à travers l'Europe.
A l'initiative des héritiers du mouvement légionnaire, son anniversaire fut célébré à Bucarest, notamment par un colloque international organisé par Noua Dreapta, la Nouvelle Droite roumaine.

Corneliu Zelea Codreanu, né Corneliu Zelinski, (13 septembre 189930 novembre 1938) fut un homme politique roumain nationaliste, créateur et charismatique chef de la Légion de l'Archange Michel (aussi connue sous le nom de Garde de fer - Garda de Fier), organisation nationaliste de l'entre deux guerres. Appelé Căpitanul (Le Capitaine) par ses adeptes, il fonda en 1923, avec le professeur universitaire Alexandru C. Cuza, une organisation appelée La Ligue de Défense Nationale Chrétienne (Liga Apărării Naţional Creştine). En 1924 il tua par balle devant le tribunal le préfet de police Manciu, mais fut acquitté, l'instance constatant un cas de légitime défense.

À la suite des dissensions apparues dans le cadre de la L.A .N.C., il quitta le mouvement et fonda, au côtés de Ion Mota, Corneliu Georgescu, Ilie Gârneaţă et Radu Mironovici, la Légion de L'Archange Michel.

Au cours des années qui suivirent, prirent place différentes grandes manifestations contre la démocratie parlementaire, les cosmopolites, les communistes, mais surtout pour soutenir le mysticisme religieux chrétien-orthodoxe, le nationalisme et les régimes nationalistes révolutionnaires en Europe. C. Z. Codreanu et son parti voulaient l'instauration en Roumaine d'un régime autoritaire national-chrétien. Dans son livre Pour les Légionaires (Pentru Legionari), C. Z. Codreanu explique sa vision de la démocratie et présente son danger : « la destruction de l'unité du peuple roumain ». Comme il le dit lui-même, « la Légion de l'Archange Michel sera plus une école et une troupe, une armée plutôt qu'un simple parti politique ». Lors des multiples affrontements qui agitent alors l’époque, les légionnaires ont tué deux Premier-ministres en fonction (Ion G. Duca et Armand Călinescu), un ex-premier-ministre (Nicolae Iorga) et plusieurs autres ex-ministres (V. Madgearu, G. Marinescu, Iamandi, etc.).

Il devint pour la première fois parlementaire comme député du judeţ de Neamţ, en obtenant en 1931, conformément aux données de l'époque, 11 300 voix. En 1932, il fut élu pour la deuxième fois, cette fois comme représentant du district de Tutova, après une lutte électorale serrée qu'il gagna avec 5 600 voix en sa faveur.

Il fonda alors le parti Tout Pour le Pays (Totul Pentru Ţară), l'expression politique du Mouvement Légionaire, présidé par l'ingénieur Gheorghe Clime.

Dans la nuit du 29 au 30 novembre 1938, il fut assassiné, avec d'autres légionnaires sur ordre du roi Charles II de Roumanie, par les gendarmes qui le transportaient à la prison de Jilava.

Codreanu laisse un petit livre fondamental, traduit en français et qui est encore une référence nécessaire à tout bon militant nationaliste : Le livret du Chef de nid.