mardi 8 juin 2010

Quelques remarques sur la démocratie

Par Corneliu Codreanu



J’aimerais faire quelques remarques, tirées de l’expérience quotidienne, d’une manière qui puisse être comprise par tout jeune légionnaire ou travailleur. Nous portons les vêtements et embrassons les formes de la démocratie. En sont-elles dignes ? Nous ne le savons pas encore. Mais nous savons une chose. Nous le savons à coup sûr. C’est que certaines des nations les plus grandes et les plus civilisées d’Europe ont abandonné ces vêtements et en ont acquis de nouveaux. S’en sont-elles débarrassées pour toujours ? D’autres nations font de leur mieux pour s’en débarrasser et pour en avoir de nouveaux aussi. Pourquoi ? Toutes les nations sont-elles devenues folles ? Les politiciens roumains sont-ils les seuls hommes sages dans le monde ? J’en doute quelque peu. Ceux qui en ont changé et ceux qui veulent en changer doivent tous avoir leurs propres raisons. Mais pourquoi devrions-nous nous préoccuper des raisons des autres nations ? Préoccupons-nous plutôt des raisons qui nous rendraient, nous Roumains, prêts à changer les vêtements de la démocratie. Si nous n’avons pas de raisons de faire cela, si les raisons ne sont pas bonnes, alors nous garderons les vêtements, même si toute l’Europe s’en débarrassait. Cependant, ils ne sont pas bons pour nous non plus, parce que :

1) La démocratie détruit l’unité du peuple roumain, en le divisant en partis politiques qui sèment la discorde, qui nous exposent désunis face au bloc compact de la puissance juive, à un moment difficile de notre histoire. Cet argument est à lui seul si grave qu’il suffirait à justifier le remplacement de la démocratie par tout autre régime susceptible de nous garantir l’Unité, donc la Vie. Car pour nous, la désunion signifie la mort.

2) La démocratie transforme en citoyens roumains des millions de Juifs, en faisant les égaux des Roumains. Elle leur donne les mêmes droits dans l’Etat. Sur quoi est basée cette égalité ? Nous sommes sur notre sol depuis des milliers d’années, avec nos charrues et nos armes, notre travail et notre sang. Pourquoi devrions-nous accepter pour égaux ceux qui sont ici depuis cent, depuis dix, depuis cinq ans seulement ? Regardons le passé : c’est nous qui avons créé cet Etat. Regardons l’avenir : c’est nous, Roumains, qui avons la responsabilité du destin de la Grande Roumanie. Eux n’en ont rien à faire.

3) La démocratie est incapable de continuité dans l’effort. Comme elle est divisée en partis qui gouvernent pour un, deux, ou trois ans, elle est incapable de concevoir et de réaliser des plans de longue durée. Un parti annule les projets et les efforts de l’autre. Ce que l’un conçoit et bâtit aujourd’hui, un autre le détruit le lendemain. Dans un pays où beaucoup reste à faire, où bâtir est vraiment une nécessité historique essentielle, ce désavantage de la démocratie constitue un vrai danger.

4) La démocratie met le politicien dans l’impossibilité de faire son devoir vis-à-vis de la nation. Même le politicien bien intentionné devient, dans une démocratie, l’esclave de ses partisans. Soit il satisfait leurs appétits personnels, soit ils détruisent son organisation. Le politicien vit sous la tyrannie et sous les menaces permanentes de ses agents électoraux. Il est dans une position où il doit choisir entre accomplir son devoir et satisfaire les demandes des membres de son parti. Et le politicien, devant ce choix, opte pour la deuxième solution. Il ne le fait pas de sa poche, mais avec l’argent du pays. Il crée des postes, institue des missions, des commissions, des sinécures – tout cela pris sur le budget de la nation – qui mettent une pression croissante sur le peuple harassé.

5) La démocratie est incapable d’autorité, parce qu’elle ne peut pas imposer ses décisions. Un parti, par peur de perdre ses partisans, ne peut pas prendre de sanctions contre ceux d’entre eux qui vivent d’affaires scandaleuses et de rapines. Il ne peut pas non plus s’en prendre aux partis adverses, parce qu’en faisant cela il risquerait de voir exposées ses propres affaires malhonnêtes.

6) La démocratie est au service de la grande finance. A cause du caractère coûteux du système des partis, et de la concurrence qui s’établit entre ceux-ci, la démocratie a besoin de beaucoup d’argent. Elle devient ainsi l’esclave de la grande finance juive internationale, qui l’asservit en la subventionnant. De cette manière, le destin d’une nation est livré à une clique de banquiers.

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Note du compilateur

- Par « démocratie », Codreanu entend évidemment la démocratie parlementaire – pas la démocratie plébiscitaire ou organique prônée par certains mouvements identitaires.

- Lorsqu’il dénonce la « puissance juive » et « la grande finance », il est clair que les deux termes sont pour lui au moins partiellement synonymes. Il faut cependant se replacer dans le contexte de la Roumanie de l’époque, qui comptait une communauté juive particulièrement nombreuse, ayant une position de prédominance dans certains secteurs de la société roumaine.

- La critique du politicien est habituelle chez les mouvements nationalistes. Ce qui devrait être une vocation a déchu au rang d’un métier : telle est la critique fasciste.

- Dans le paragraphe 2), si l’on remplace « Juifs » par « immigrés », et « citoyens roumains » par « citoyens européens , le discours de Codreanu perd immédiatement tout son anachronisme.

Une fois ces précisions apportées, il n’est pas difficile de voir que la démocratie décrite par Codreanu n’est pas très différente de celle qui gouverne aujourd’hui la plupart des pays européens (ou même occidentaux). On pourrait même dire que le « Système » s’est perfectionné, c’est-à-dire aggravé, par la pratique d’une culpabilisation permanente des populations européennes (la pièce maîtresse étant le « chantage holocaustique »), par l’introduction d’un appareil de contrôle de plus en plus totalitaire (sous une forme apparemment « soft »), et par la mondialisation qui rend impossible toute contestation partielle ou locale (c’est-à-dire dans un pays particulier) du Système.

Mais sa victoire risque d’être de courte durée, car il est d’ores et déjà miné de l’intérieur. Entièrement construit sur une montagne de mensonges, sur l’intoxication médiatique, sur le pouvoir de plus en plus écrasant de l’Argent, sur le mépris des peuples et des identités ethniques, le Système mondialisé ressemble au Titanic en route pour son dernier voyage. Les petites minorités d’élite, restées lucides, doivent se préparer à lui survivre – pour construire un monde nouveau après le naufrage final inéluctable. Car « le Système gagnera toutes les batailles, sauf la dernière ». Et c’est seulement celle-là qui comptera.